Les antidépresseurs
Tableau des antidépresseurs
Mode d'action des antidépresseurs
Tricycliques
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la serotonine : ISRS
Inhibiteurs de la monoamine oxydase : IMAO
Les antidépresseurs |
Les tricycliques |
Dénomination Commune Internationale : les génériques | Produits disponibles |
Amitriptyline | |
Clomipramine | |
Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine : ISRS |
Dénomination Commune Internationale : les génériques | Produits disponibles |
Citalopram | |
Fluoxétine | |
Paroxétine | |
Sertraline | |
Venlafaxine | |
Minalcipren | |
Les inhibiteurs de la monoamine oxydase : IMAO |
Dénomination Commune Internationale : les génériques | Produits disponibles |
Iproniazide | |
Moclobémide | |
Mode d'action des antidépresseurs
Un état de stress provoque la production d'une hormone surrénalienne : le cortisol ; donc, le taux de glucocorticoïdes sanguin augmente.
Normalement, il existe un rétro-contrôle négatif de cette hormone : une élévation du taux sanguin de cortisol bloque la production de l'hormone qui stimule la sécrétion des glucocorticoïdes.
Chez les patients déprimés, cette boucle de rétro-contrôle ne fonctionne plus, d'où une production excessive de cortisol et un taux de glucocorticoïdes sanguin élevé.
Un taux sanguin élevé de glucocorticoïdes altère plusieurs systèmes de neurotransmetteurs de l'hippocampe (zone du cerveau essentielle à la mémoire et l’apprentissage) : la sérotonine, l'adrénaline, la noradrénaline et la dopamine, tous les quatre impliqués dans la dépression. Ils jouent un rôle dans l'éveil, l'humeur et l'activité motrice.
Les neurotransmetteurs ne sont donc pas en quantité nécessaire, et certains signaux nerveux ne sont pas acheminés.
Les antidépresseurs agissent en augmentant le taux de certains neurotransmetteurs dans les synapses, ce qui permet donc le passage des signaux nerveux.
Mode d'action
Les tricycliques agissent principalement en bloquant les pompes à recapture des synapses sérotoninergiques et noradrénergiques.
Conséquence : davantage de sérotonine ou de noradrénaline de disponible dans la fente synaptique. Comme les personnes dépressives ont souvent un taux anormalement faible de ces substances, les tricycliques compensent et améliorent ainsi l'humeur de la personne.
Indication
Contre-indications
- Allergie connue.
- Glaucome.
- Adénome de la prostate.
- Infarctus du myocarde récent.
- Association aux IMAO.
Effets secondaires
- Effets atropiniques :
- Sécheresse buccale.
- Constipation.
- Mydriase avec troubles de l'accomodation.
- Tachycardie.
- Rétention urinaire.
- Effets centraux : insomnie et anxiété ou somnolence avec asthénie : selon le produit : stimulant ou sédatif.
- Hypotension orthostatique.
- Troubles du rythme et de la conduction.
- Prise de poids.
- Frigidité et impuissance.
Surveillances
- Surveiller les effets secondaires.
- Levée d’inhibition : apparaît entre le 6ème et le 12 ème jours du début du traitement. Evaluer le risque suicidaire.
- La levée d’inhibition est le risque de passage à l’acte suicidaire après une semaine de traitement suite à une brusque inversion de l’humeur. Le patient a encore des symptômes dépressifs mais à retrouver une force physique suffisante pour passer à l’acte
- Surveiller l'évolution comportementale du patient.
- Surveiller l'efficacité du traitement.
- Surveiller le risque d'intoxication pouvant entraîner un décès.
Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine : ISRS
Mode d'action
Les inhibiteurs de recapture de la sérotonine (ISRS) diminuent la recapture de la sérotonine dans le neurone pré-synaptique.
Conséquence : davantage de neurotransmetteurs reste donc dans la fente synaptique plus longtemps, ce qui permet de compenser pour le taux de sérotonine plus bas chez certaines personnes déprimées.
Les ISRS diffèrent des tricycliques car ils ne bloquent que les pompes à recapture de la sérotonine. Ils affectent toutefois indirectement la noradrénaline, puisque ses niveaux sont intimement liés à ceux de la sérotonine et qu'en élevant le taux de celle-ci, on élève également le taux de celle-là.
Indication
Contre-indications
- Allergie connue.
- Association aux IMAO.
Effets secondaires
- Troubles digestifs.
- Tremblements.
- Céphalées.
- Nervosité.
- Insomnie.
Surveillances
- Surveiller les effets secondaires.
- Levée d’inhibition : apparaît entre le 6ème et le 12 ème jours du début du traitement. Evaluer le risque suicidaire.
- La levée d’inhibition est le risque de passage à l’acte suicidaire après une semaine de traitement suite à une brusque inversion de l’humeur. Le patient a encore des symptômes dépressifs mais à retrouver une force physique suffisante pour passer à l’acte
- Surveiller l'évolution comportementale du patient.
- Surveiller l'efficacité du traitement.
Les inhibiteurs de la monoamine oxydase : IMAO
Mode d'action
Les neurotransmetteurs (dopamine, adrénaline, noradrénaline et sérotonine) sont métabolisés par une enzyme que l'on appelle monoamine oxydase.
Les inhibiteurs de la monoamine oxydase ou IMAO, vont bloquer cette enzyme, permettant ainsi à une plus grande quantité de sérotonine et de noradrénaline de demeurer disponible.
Indications
- Episode dépressif.
- Psychose maniaco-dépressive.
Contre-indications
- Allergie connue.
- Hypertension artérielle.
- Insuffisance cardiaque, hépatique ou rénale.
- Alcoolisme chronique.
- Syndrome délirants et maniaques.
Effets secondaires
- Hypotension orthostatique.
- Insomnie.
- Sueurs, vertiges, céphalées.
- Trouble du rythme cardiaque.
- Trouble de la mémoire.
- Toxicité rénale.
- Les IMAO peuvent réagir avec une substance (la tyramine) présente dans certains aliments et provoquer de l’hypertension artérielle :
- Aliments interdits :
- Alcool., chocolat, abats, gibiers, viandes et poissons fumés ou séchés, saucisson, fromage fermenté, banane, figue, avocat, soja.
Surveillances
- Surveiller les effets secondaires.
- Levée d’inhibition : apparaît entre le 6ème et le 12 ème jours du début du traitement. Evaluer le risque suicidaire.
- La levée d’inhibition est le risque de passage à l’acte suicidaire après une semaine de traitement suite à une brusque inversion de l’humeur. Le patient a encore des symptômes dépressifs mais à retrouver une force physique suffisante pour passer à l’acte
- Surveiller l'évolution comportementale du patient.
- Surveiller l'efficacité du traitement.